Le Sadique de la treizième heure

À l’approche de midi, la place est pleine et, par cette belle journée ensoleillée, les terrasses se remplissent. Au loin un clocher sonne les douze coups dans l’indifférence générale mais un treizième coup vient tout chambouler. À peine avait-il résonné que le magnifique ciel bleu devint noir comme si la lumière avait disparu. Les gens s’interrogèrent, levant la tête et pointant du doigt le phénomène. Soudain, un hurlement s’éleva et les regards se posèrent vers la source du cri où un homme aperçut, impuissant, sa peau se détacher jusqu’à ce qu’il s’effondre sur un sol couvert de sang et de lambeaux de chair. Avant même que les gens ne réagissent, les hurlements de douleur se multiplièrent et les gens subirent différents fléaux. On voyait des personnes perdre leurs membres, des yeux qui explosent, des corps qui prennent feu ou encore des gens incapables de respirer. Bientôt la place, inondée de sang et de divers fluides, se couvrit d’un calme lugubre. En un instant la mort avait supplanté la vie et très vite le carnage fut découvert. Le phénomène posa beaucoup de questions et fut à l’origine de nombre de théories. Au plus profond des enfers, un démon sourit, heureux d’avoir brisé son ennui et laissé libre court à son sadisme.


Le Tueur frappe trois fois

Des mois que je suis sur cette enquête : l’affaire du triple tueur. Chaque 3 du mois, il tue 3 personnes et les coupent en 3 avant de former un triangle avec les morceaux. Les victimes sont diverses et, à priori, choisies au hasard. On est le 3 du mois, quelque part des corps attendent d’être découverts et la seule chose que nous savons c’est que le tueur est obsédé par le chiffre 3. Un appel m’avertit que les morceaux de 2 cadavres viennent d’être retrouvés, je vais attendre un peu avant d’y aller sinon il faudra que je me déplace plusieurs fois. Dans l’obscurité du poste de police, je vois une ombre s’approcher de la porte vitrée de mon bureau. La personne frappe 3 fois… non, je suis juste fatigué et obnubilé par cette affaire. Je me lève et en arrivant à la porte pour l’ouvrir j’entends une voix « 1,2,3 » et une détonation. J’aurais préféré que ce coup de feu me tue sur le coup, j’ai senti la lame s’enfoncer en moi pendant que le tueur découpe le premier des 3 morceaux qu’il veut faire de moi.


Homicides par vocation

Enfermé dans sa boîte en bois, le prêtre écoute ses paroissien·ne·s se succéder et confesser leurs péchés. Dans cette ville rongée par le vice, les confessions vont de la simple mauvaise pensée aux pires exactions, il doit tout pardonner mais, la nuit, il est hanté par des images horribles. Il connaît les pires travers des personnes qu’il croise tous les jours, il voudrait pouvoir faire quelque chose et ses prières recevront bientôt une réponse. Comme le jour où l’appel lui a fait prendre la décision de devenir prêtre, il a senti que Dieu voulait faire de lui son bras armé. Acceptant son nouveau sacerdoce, chaque nuit, il devient le bras armé du Seigneur. Telle une intervention divine, il protège le monde en tuant ces êtres ignobles capables de prendre une vie.


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