Avec Gueules noires, Mathieu Turi offre un film fantastique, de l’épouvante palpable, et un cadre social populaire typiquement français. Le récit prend place en 1956 dans le quotidien des mineurs du nord de la France. Une équipe est chargée d’accompagner un scientifique venu faire des recherches sur ces profondeurs lorsqu’un éboulement viendra coincer leurs portes de sortie… tandis qu’ils recherchent une échappatoire, ils découvrent une mystérieuse crypte. Et cette cavité semble être l’antre d’une créature plutôt dangereuse… scellée à plus de 200 mètres de profondeur. Amir (interprété par Amir El Kacem qui avait déjà livré une belle performance dans La Révolution), un jeune travailleur immigré, se retrouve alors en plein dans une horreur surnaturelle tout en devant faire face au stress de la situation. Pris dans un monde chtonien dans lequel les tensions entre les personnages montent et les vrais visages se dévoilent peu à peu, il sera le seul protagoniste à se montrer réellement humain.

  • Gueules Noires, Mathieu Turi
  • Amir El Kacem

Le tournage s’est déroulé dans l’obscurité des souterrains des départements du Nord et Pas-de-Calais et a demandé de faire preuve de beaucoup d’ingéniosité tant au niveau de la mise en place de la lumière que dans la gestion de l’acting. Gueules noires est issu de prouesses techniques mais aussi d’une bonne communication entre les membres du staff et d’un travail d’équipe plutôt intimiste ! Avec sa petite pincée d’Alien, son monstre cthulhusien avide de chair, son ambiance étouffante à la The Descent, Gueules noires mélange une lutte claustrophobique pour la survie avec une menace folklorique venue du fond des âges. En transposant ce danger macabre et fantastique, totalement démoniaque, à la réalité de ses protagonistes évoluant au quotidien dans des conditions de travail difficiles et une précarité dévorante, le cinéaste revoit la définition de l’horreur en offrant un métrage dans lequel les Ténèbres sont partout !


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