Les films d’horreur ont depuis longtemps captivé le public par leurs intrigues effrayantes et leurs personnages mémorables. Parmi ces figures emblématiques, la final girl se distingue comme un archétype complexe et puissant, devenant et devenue une icône du genre.

La notion de final girl a été popularisée par la critique de cinéma Carol J. Clover dans son ouvrage Men, Women, and Chainsaws. Clover a introduit ce concept pour décrire la protagoniste féminine qui, souvent, est la dernière survivante confrontée au tueur dans les films d’horreur.

La final girl se caractérise par plusieurs traits distinctifs. Tout d’abord, elle est souvent présentée comme vertueuse, intelligente et dotée d’une force intérieure. Contrairement à ses compagnons, elle évite souvent les comportements risqués ou immoraux, ce qui contribue à sa survie. Sa perspicacité et son courage la placent au centre du combat contre le mal.

Au fil des décennies, la final girl a évolué, dépassant les stéréotypes. Les réals explorent désormais des nuances plus profondes, présentant des héroïnes complexes avec des histoires personnelles fascinantes. Cette protagoniste devient ainsi un catalyseur de changement dans le monde des films d’horreur, déconstruisant les tropes traditionnels.

Elle a eu un impact significatif sur la culture populaire. Elle incarne la résilience, la détermination et la capacité à surmonter l’adversité. Des franchises emblématiques comme Halloween avec Laurie Strode ou encore Scream avec Sidney Prescott ont contribué à pérenniser ce rôle.

Dans certains films récents, les cinéastes ont inversé les rôles traditionnels, introduisant des final Boys en modifiant les attentes du public. Cette évolution témoigne d’une volonté de rompre avec les conventions tout en préservant l’essence de la final girl.

Mais elle reste cependant un élément particulièrement fascinant et essentiel du cinéma d’horreur. Elle transcende les frontières du genre, évoluant avec la société pour devenir un symbole de force et de résilience. Son impact durable continue d’influencer la manière dont nous percevons les femmes dans le cinéma et au-delà.

Margaux Colarusso est une comédienne belge fascinée par le cinéma d’épouvante, qui lui permet d’explorer d’innombrables facettes de jeu. À l’occasion de la sortie de PANDAEMONIUM (Brandon Gotto, 2023) dont l’avant-première s’est déroulée vendredi 17 novembre au cinéma Cameo de Tamines, près de Namur, nous lui avons posé quelques questions sur son métier et ses influences !


Bonjour Margaux ! Tout d’abord, peux-tu te présenter en quelques mots ? 

Margaux Colarusso, j’ai 30 ans et je suis une actrice belge, d’origine italienne. J’ai débuté dans le milieu artistique il y a 10 ans. 

Avant de me consacrer uniquement au cinéma, j’étais mannequin et j’ai même participé au concours « Miss Hainaut pour Miss Belgique », j’étais dans les finalistes. C’est un concours par provinces belges, qui permet à celle qui gagne de rejoindre le grand concours pour devenir Miss Belgique. C’est le même principe que pour Miss France, je pense ! 

Après cette expérience, je me suis exclusivement dirigée vers l’acting, qui me plaît davantage et me fait réellement vibrer. J’y ai trouvé ma voie.

Comment es-tu devenue actrice ?

J’ai un parcours assez simple en fait ! C’était une évidence. C’est quelque chose que je ressentais au fond de moi et qui m’a toujours fait vibrer… alors je me suis lancée ! J’ai persévéré et d’ailleurs, je continue encore, rien n’est jamais acquis ! En fait, pour la petite anecdote, un jour, j’étais sur un tournage en tant qu’extra (je souhaitais découvrir les coulisses du milieu) et on tournait une scène avec beaucoup de gens, la caméra passait sur chaque figurant pour capter les réactions face à ce qui se passait dans la scène. À la fin du tournage de cette scène, le réalisateur est venu me parler et m’a dit que je devais penser à être actrice parce que j’avais quelque chose, de bonnes expressions. Je suivais déjà une formation à Paris à ce moment-là, mais sur le moment, je n’ai même pas pensé à le lui dire parce que je ne m’attendais pas à ce qu’il vienne me dire ça. J’ai tout de même pris son conseil comme un signe si je peux dire ça ainsi, en me disant que ce n’était pas un hasard si il avait pris le temps de venir me dire ça et j’ai continué ma route. Pour info, le tournage en question, c’est la série Au service de la France. D’ailleurs, on m’aperçoit dans cette fameuse scène (saison 2 épisode 3) pour les curieux ! 

J’ai ensuite tourné dans plusieurs court-métrages (dont certains sont disponibles sur Youtube) ainsi que dans des longs-métrages indépendants (Ab Negative, The Darkest Sorrows, Gravidam, Ida… ) 

J’ai eu l’honneur de remporter quelques prix en festivals… Aux USA, en Angleterre, en République Tchèque, en Italie, au Brésil et même au Japon, pour certaines de mes performances ! Ce qui me fait chaud au cœur car être considérée pour le travail accompli et en tant qu’actrice me touche et me motive.

On dirait que tes choix de tournage se portent souvent vers des films de genre. Est-ce un hasard ou une vraie passion ? 

En effet, j’aime beaucoup les films de genre ! J’y ai trouvé ma voie, je pense ! En tant qu’actrice, jouer dans un film de genre est excitant, ça permet vraiment d’offrir une palette de jeu complète et de se dépasser ! Et puis, il faut avouer que c’est vraiment l’éclate !

Comment joue-t-on la peur ou l’effroi ? Y’a t-il des techniques particulières ?

Je ne pense pas qu’il y ait des techniques particulières. Chacun a sa façon de faire. Pour ma part, je me laisse imprégner par l’ambiance sur le tournage, pendant chaque scène et je joue au feeling sur le moment.

Quel est ton opinion sur le cinéma d’horreur/genre de ces dernières années ?

Je dirais que nous sommes dans une époque ou oser montrer certaines choses à l’écran est devenu difficile, les gens sont très rapidement choqués… Et c’est bien dommage ! Mais je pense qu’à l’avenir, le cinéma de genre se fera une très bonne place, je l’espère en tout cas ! Les gens aiment les films d’horreur, les gens aiment avoir des frissons, aiment avoir peur !

T’identifies-tu à une actrice en particulier, que tu admires ?

Je ne m’identifie à aucune. En revanche, j’aime beaucoup Winona Ryder, Jamie Lee Curtis, Keira Knightley ou encore Kristen Stewart.

Quel est ton film d’horreur préféré ? Ou plusieurs, si nécessaire…

Le film Fright Night (1985) fait partie de mes coups de cœur ! Mais c’est tellement difficile de choisir ! J’aime aussi beaucoup Halloween (1978), Sweeney Todd, Doctor Sleep, pour citer d’autres exemples.

En gros, tout ce qui tourne autour de l’univers de Tim Burton, John Carpenter, Mike Flanagan, etc..

Peux-tu nous dire un petit mot sur ton actualité ?

Mon dernier film s’intitule PANDAEMONIUM, un film d’horreur, dans lequel je joue le rôle d’Elizabeth, une jeune fille rebelle qui revient voir sa mère mourante, après avoir coupé les ponts avec elle pendant 4 ans. Peu à peu, elle comprendra qu’une force obscure s’est emparée de la maison où elle a vécu autrefois.

Le film a été diffusé en avant-première vendredi 17 novembre en Belgique, au cinéma Caméo de Tamines. Il y aura peut être d’autres projections du film mais sinon, il sera disponible par la suite sur diverses plateformes.

J’ai également joué dans un court-métrage qui s’intitule The Dark Eyes qui est visible sur Youtube. Concernant mes films précédents, ils sont disponibles sur quelques plateformes comme Amazon Prime Video, Apple TV, Tubi… mais aussi sur Sofa VOD (France). Vous pouvez trouver toutes mes infos sur internet !


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