Laisse-moi étreindre cette chimère qui m’a tendue les bras,
Laisse-moi goûter l’ivresse de ces mots qui se déversent de cette horizon rougeâtre,
Laisse-moi continuer à caresser cette peau qui m’a frôlée.
Dans les abysses où mon regard se perd, mon esprit se déchire devant cet inaccessible ouvrage forgé du lyrisme de la réalité. La dualité de la raison, sage dans un écrin, combat la douce folie, braise d’or brûlant les sens, en s’arrachant les rêves, voilés jadis par d’anciens atours.
Les lèvres, murmurantes, chuchotent des mots inassouvis de tendres supplications, de douces mélopées glissantes au creux de l’oreille. Le charme exquis de ces paroles s’entrecroisent pour ne former qu’un.
Des baisers volés, aventureux, sillonnent tels des oiseaux les cieux inexplorés de la déraison. Des caresses subtiles et poétiques, avivées sous le joug de la flamme naissante d’un désir, brûlent lentement dans les yeux.

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