Réalisé en partenariat avec l’association Three Mothers Films et StranuMundu, Le Festival du Tort/MéditerRhin s’ouvre pour cette troisième édition avec les thématiques de l’existence et de la résistance avec rExistances. Ce festival d’arts appliqués basé sur Strasbourg présente des artistes aux réalités et aux cultures différentes, qui se retrouvent dans la lutte à travers leur expression artistique. Comment aimer, comment lutter, comment réexister dans nos sociétés post-industrialisées modernes ?

  • Festival du Tort
  • Festival du Tort

Pour cette première lune de mai du Festival du Tort/MéditerRhin, La Maison de l’Amérique latine ouvre ses portes pour accueillir Zingonia Zingone qui nous propulse dans ses univers poétiques avec Naufragés du désert, un livre sur l’amour au sens large : l’amour filial, l’amour qui emprisonne mais surtout celui qui libère ! 

Le Festival s’est ouvert en beauté avec une autrice de romans et de poèmes. Zingonia Zingone est issue de parents italiens, elle a grandi au Costa Rica et s’est formée en anglais. De ces multiples cultures et langues s’est façonnée une sorte de schizophrénie littéraire, comme elle en parle avec douceur, qui lui permet d’appréhender des visions du monde diverses et variées, et à les retranscrire grâce à ses nombreuses expériences. 

  • Festival du Tort
  • Festival du Tort

Il s’en est suivi une lecture-concert onirique et intimiste avec Salvatore La Tona et Zingonia Zingone au reading ainsi que Totò Nocera, Francesco Less et Salvo Coppola pour l’accompagnement en musique !

  • Festival du Tort
  • Festival du Tort

Pour la deuxième nuit, Madame Café nous accueille à Schiltigheim pour une lecture-concert autour de poètes italiens ayant écrit sur la résistance partisane (Paolo Bertolani) ou sur la résistance quotidienne au sein de mouvements tels que la NoTav (Erri De Luca), des moments de contrôle des libertés, comme c’est le cas de la pandémie ou de l’anti-immigration (Erri De Luca), des répressions sociales contre les immigré·e·s (Ingozio Buttita) sans oublier la répression que certains poètes ont subi en tant qu’émigrés (Luigi Di Ruscio).

  • Festival du Tort
  • Festrival du Tort Madame Café

Puis, Domenico Autolitano nous transporte dans un documentaire post-apocalyptique à la Chris Marker avec L’Œil mécanique, sur les thématiques de l’industrialisation, de l’écologie et de lutte contre le capitalisme. Remanié plusieurs fois au fil des années, L’Œil mécanique met en avant la transformation du paysage et de la mémoire à travers un moment de l’histoire de la ville de Strasbourg. Cet œil de la caméra, cet œil du futur, qui regarde les actions des générations passées avec tristesse et nostalgie… 

  • L'Oeil Mécanique

Squama Nova prend la suite avec un spectacle musical sur la thématique de la nature et des liens humains, mêlant guitare électrique, guitare folk et berimbau. Un mélange de sonorités métalliques et acoustiques qui nous plonge dans un univers animiste et intimiste.

  • Squama Nova
  • Squama Nova

La troisième soirée du Festival du Tort nous plonge dans une ambiance mystique avec Vuci di Diu, un concert de Francesco Less avec la participation de Salvatore La Tona, Totò Nocera et Salvo Coppola qui s’est déroulé à l’Institut Culturel Italien de Strasbourg. Associant guitares et percussions, l’auteur Francesco Less de l’album éponyme à paraître part d’un chant dit « des lamentations » du Vendredi Saint chanté dans son village natal pour explorer les origines de ces mélodies préchrétiennes. En une narration musicale fusionnant christianisme, paganisme et rock alternatif, il s’agit de percevoir comment la culture populaire s’est emparée de ces chants à l’origine en latin, et dont le dialecte sicilien a transformé non seulement le texte mais aussi le sens.

  • Festival du Tort - Vuci di Diu
  • Festival du Tort - Vuci di Diu

La quatrième nuit mélange musique d’Amérique latine avec des sonorités italiennes pour la restitution de la résidence A Sud d’Aucun Nord. Le spectacle s’inspire de la vie et la lutte d’Ernesto Cardenal, moine, poète, écrivain, politicien, théologien du Nicaragua, né en 1925 à l’époque où le héros national Augusto Cesar Sandino était encore vivant et dont le nom inspirera la révolution sandiniste. D’un poème d’Ernesto Cardenal, Así en la tierra como en el cielo (une sorte d’hommage à la vie et à l’univers comme le susurra son assistante Luz Marina Acosta), naît ce concert-performance qui offre un voyage sonore et musical proposé par Totò Nocera à la lecture, Pablo Canales au piano et à l’accordéon, Salvo Coppola à la batterie et à la basse, ainsi que Fransceso Less à la guitare et aux sons électriques. La résidence artistique se concentre sur deux cultures du Sud : la Sicile et l’Amérique latine.

  • Festival du Tort restitution

Pour la dernière journée, la chorale Note de départ et le groupe Pupi di Surfaro offre un concert partagé de chants anarchistes et chants de lutte contre les oppressions.

  • Festival du Tort

Affiches d’événements et vidéo promotionnelle réalisées par Camille Nadin & Émelie Siegrist

Visuels photos réalisés par Syneha Raktajin0 & Domenico Autolitano

Textes de Salvatore La Tona, Domenico Autolitano & Syneha Raktajin0


Laisser un commentaire